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Révision du schéma d’aménagement et de développement : Les enjeux se dessinent (partie 2)
Dans L’Info-municipale de mars, nous vous avons présenté les enjeux socioéconomiques de la révision du schéma d’aménagement et de développement. Aujourd’hui, nous vous présentons les enjeux qui concernent plus spécifiquement l’occupation du territoire. Notons que la révision du schéma est toujours en cours et que de nouveaux enjeux peuvent s’ajouter au fur et à mesure que la réflexion et le travail progressent.
Rappelons que c’est à la lumière de l’ensemble des enjeux qui se dégagent de l’actualisation du portrait général que les élus devront faire des choix au regard du développement de notre territoire.
Occupation du territoire
Les nouvelles constructions, en nombre toujours croissant, entraînent une forte pression sur le territoire ainsi que sur le déploiement des services municipaux. Si la tendance à la hausse se poursuit ou même si le niveau des dernières années se maintient, l’ajout de tous ces nouveaux bâtiments constituera un enjeu majeur à court terme, et ce, tant au niveau des impacts sur un territoire aussi exigu et fragile que sur les besoins d’investissement au regard des équipements et des infrastructures publics. Dans ce contexte, la densification n’apparaît plus comme un choix, mais bien une nécessité.
L’étalement de l’habitat, malgré l’instauration de normes visant à le contrer, s’est tout de même poursuivi au cours de la dernière décennie. Cette dispersion, peu contrôlée et caractérisant le territoire madelinot, est devenue, dans un contexte budgétaire de plus en plus difficile, une source de préoccupation quant au maintien d’un niveau de services adéquat, à la perte de territoire agricole ainsi qu’à l’altération des paysages, particulièrement dans des secteurs constituant des corridors panoramiques exceptionnels.
L’absence de secteur réservé à des fins industrielles constitue un frein au développement économique en plus de favoriser des conflits d’usages dans des secteurs non propices à ce type d’activité. L’identification d’un ou des espaces spécifiquement dédiés à cette fin, mais qui tiennent compte de l’environnement immédiat, permettrait l’implantation ou la relocalisation d’entreprises dont les activités sont potentiellement susceptibles d’entraîner des nuisances pour le voisinage.
Le périmètre urbain, seul secteur permettant toutes les catégories de commerces, offre peu d’espaces à l’activité commerciale en plus de limiter considérablement l’implantation de nouvelles entreprises dans les villages situés à l’extérieur de l’île du Cap aux Meules. Cette limitation entrave le développement du secteur commercial et favorise un déséquilibre entre les différentes communautés de l’archipel.
Le patrimoine bâti, ici comme ailleurs, s’est fait malmener au cours des dernières années. Certains bâtiments dont la valeur patrimoniale était connue et largement documentée n’ont pu éviter la démolition, faute d’avoir les ressources financières permettant de les restaurer et leur donner une seconde vie. Les nouvelles exigences gouvernementales associées au patrimoine obligent maintenant le palier municipal à prendre ses responsabilités à cet égard. Cependant, comme la source du problème n’est pas un manque de volonté, mais bien d’argent, et que la sauvegarde du patrimoine exige parfois des investissements colossaux, il faut s’assurer que le milieu puisse avoir accès à des programmes conséquents.
Comme on peut le constater encore une fois, les défis qui se dressent devant nous sont importants et, par le fait même, plusieurs d’entre eux exigeront des interventions concrètes et ciblées. Dans la prochaine parution de L’Info-municipale, nous aborderons les constats et les enjeux liés à l’environnement.