Variante plus modeste de la maison cubique présentée dans L’Info-Municipale de juin 2025, la maison cubique à un niveau voit le jour entre 1930 et 1950, après la Première Guerre mondiale. Développée aux États-Unis pour loger les vétérans dans de nouveaux quartiers résidentiels, elle offre une solution économique et fonctionnelle, tout en conservant l’esthétique simple et équilibrée du modèle original. Aux Îles, elle se fait quand même rare, mais on peut en apercevoir quelques-unes à Cap-aux-Meules, à Gros-Cap, à L’Étang-des-Caps et à L’Étang-du-Nord.
De format plus petit, son volume est compact, généralement carré ou légèrement rectangulaire entre 16 et 24 pieds de côté. La maison est construite sur un seul niveau, parfois avec un comble habitable. Sa toiture à quatre versants, coiffée d’une lucarne en croupe centrée, lui donne une allure reconnaissable et cohérente avec sa grande sœur à deux étages. Le revêtement mural en bardeaux de cèdre et la toiture en bardeaux d’asphalte assurent une intégration harmonieuse au paysage et une continuité avec le savoir-faire local.
Sa façade principale, sobre et symétrique, s’organise autour de trois ouvertures : une porte centrale encadrée d’une fenêtre à guillotines en bois, simples ou jumelées, de chaque côté de la porte. Les portes sont en bois et souvent munies d’une section vitrée. Des éléments de finition comme les planches cornières, les chambranles soignés, une galerie couverte ou un tambour complètent parfois l’ensemble, rehaussant son apparence sans complexifier sa construction.
Modeste, bien pensée et bien ancrée dans son époque, la maison cubique à un niveau témoigne de l’évolution des besoins résidentiels des familles du XXe siècle, avec une attention portée autant à la fonctionnalité qu’à la sobriété.

