En ce début d’année, voici la maison acadienne, une évolution de la maison de colonisation, présentée dans l’édition de décembre 2024 de L’Info-municipale, permettant de répondre aux besoins des familles tout en conservant un certain lien architectural avec les premières habitations. Construite environ entre 1850 et 1920, elle se retrouve principalement dans les villages de L’Île-du-Havre-Aubert et de L’Étang-du-Nord.
Cette maison, construite en bois, souvent avec un revêtement en bardeaux de cèdre, est compacte avec un plan carré ou rectangulaire, de 16’ à 24’ de côté, et sa toiture à deux versants droits est inclinée à 45 degrés. La façade de la maison acadienne est caractérisée par la porte principale située au centre du mur gouttereau, c’est-à-dire le mur qui est parallèle au versant du toit, en opposition au mur pignon.
La porte, souvent munie d’une contre-porte, est encadrée, de chaque côté, d’une fenêtre à guillotine en bois, avec des contre-fenêtres qui peuvent être retirées l’été, les fameux châssis doubles! Ce design symétrique donne un aspect ordonné à la maison. Comme le comble est habitable, les murs pignons sont percés de fenêtres.
Un appentis a souvent été ajouté à l’arrière de ces maisons. Dans d’autres cas, un second volume a été construit perpendiculairement au volume principal pour former un plan en T, sans dénaturer les proportions de la maison d’origine. Ces agrandissements sont la plupart du temps orientés pour protéger la maison des vents dominants du nord-ouest et du sud-ouest.
La maison acadienne allie donc tradition et adaptation, offrant aux Acadiens qui se sont implantés sur le territoire un confort amélioré. Ces maisons se font aujourd’hui tout de même rares sur le territoire, mais si vous affinez votre regard, vous pourrez en apercevoir quelques-unes, agrandies ou non, bien ancrées dans le paysage.