Le retour du balancier

Chantal nous accueille dans sa maison bigénérationnelle située à la Pointe-Basse :  bienvenue chez les Arseneau-Cyr!

La petite histoire

Cette maison a été construite par les parents et les grands-parents de Chantal. Ils y ont vécu en bigénérationnel pendant plusieurs années. Les parents et leurs enfants (dont Chantal, adolescente à l’époque) d’un côté et les grands-parents de l’autre.

Des années plus tard, lors de son retour aux Îles avec ses deux enfants, Chantal a proposé à ses parents de racheter la maison. Elle voulait se réinstaller définitivement sur l’archipel et, puisque ses grands-parents ne vivaient plus dans la maison bigénérationnelle, cela laissait ses parents comme seuls occupants. Après quelques hésitations, ces derniers ont accepté que leur fille rachète et devienne leur (très proche) voisine. Décision qu’ils ne regrettent aucunement, et Chantal non plus d’ailleurs!

La famille en est donc à sa deuxième expérience de maison intergénérationnelle : des experts en la matière!

Aujourd’hui, les enfants de Chantal sont devenus grands et n’habitent plus avec elle, mais son conjoint, son père et elle-même demeurent toujours au même endroit : le couple d’un côté et le père de l’autre.

La liaison des deux maisons

Les deux maisons sont côte à côte et, bien qu’aucune porte intérieure ne communique entre elles, un espace est tout de même prévu à cet effet si, un jour, il devient nécessaire d’en avoir une. Il faut donc passer par les portes d’entrée principales pour aller d’une maison à l’autre. Selon Chantal, c’est une très bonne décision, qui incite au respect de l’intimité et assure par le fait même une cohabitation plus harmonieuse.

Avantages

  • La sécurité, la flexibilité et la légèreté que vivre en maison bigénérationnelle procure : « Avoir le sentiment que tu ne seras jamais mal pris » et ce, d’un côté comme de l’autre.
  • L’aide apportée avec les enfants lorsqu’ils étaient encore à la maison (lifts, commissions, galettes disponibles en tout temps et multiples services rendus) et maintenant, le poids que ça enlève sur les épaules de ses parents au niveau de l’entretien du terrain et de la maison. « Le retour du balancier », comme dirait Chantal.
  • Les discussions que la proximité permet et le temps de qualité passé avec la famille.

Inconvénients

Chantal et son père : Aucun!

Chantal fait toutefois remarquer qu’elle comprend que ça ne fonctionne pas pour certaines familles : « Tout dépend de la relation que tu entretiens avec tes parents et des traits de ta personnalité ».

Leurs conseils

  • Ne pas installer une porte intérieure permettant le passage entre les deux maisons : ça permet de contrôler plus facilement son intimité et de favoriser l’autonomie des parents vieillissants (incitatif à se débrouiller);
  • Discuter en amont du modèle financier que l’on veut adopter (est-ce une location, fait-on signer un bail, comment organisons-nous les dépenses? etc.)
  • Prévoir l’adaptation (physique) de la maison en fonction du vieillissement des parents et ce, dès la construction;
  • Communiquer!