Quatre générations, un toit

Pas moins de quatre générations cohabitent à la même adresse: bienvenue chez les Cyr-Boudreau-Decoste!

Simon-Charles, Christine et leurs trois enfants vivent dans une maison. Juste à côté, la mère de Simon-Charles (Suzanne), sa grand-mère (Marie-Marthe) et son frère (Jean-William) en partagent une autre.

Il y a deux ans et demi, ils ont décidé tous ensemble de se lancer dans la cohabitation intergénérationnelle.

La petite histoire

Suzanne avait déjà de l’expérience en la matière. En effet, elle a rénové et habité cette même maison avec ses parents pendant plusieurs années. Lorsque son père a été placé en résidence, elle et Jean-William ont décidé de déménager « de l’autre côté », pour aider sa mère en perte d’autonomie qui ne pouvait plus vivre seule.

Elle a alors proposé à son fils et à sa conjointe d’acheter son ancienne demeure et de se lancer dans l’aventure de l’intergénérationnel avec eux. Après quelques travaux pour mettre l’ancienne maison de Suzanne à leurs goûts, Simon-Charles, Christine et les enfants y sont déménagés.

Les voici donc aujourd’hui, chaque unité familiale cohabitant tout en se sentant bien chez elle!

La liaison des deux maisons

Les deux maisons sont collées l’une sur l’autre, mais aucun passage ne communique de l’intérieur. Le passage d’une maison à l’autre se fait donc par les portes d’entrée extérieures seulement. Ceci est, selon eux, la clé du succès d’une cohabitation intergénérationnelle réussie. La maison se situe sur le terrain familial, où les oncles de Simon-Charles habitent aussi, assurant une sécurité supplémentaire lorsque les enfants vont jouer dehors.

 Les avantages

Suzanne: Une présence, la chance d’avoir ses petits-enfants si proches, une sécurité très précieuse, l’aide apportée pour entretenir la maison et le terrain et les multiples services rendus.

Simon-Charles : Une grande aide avec les enfants, pouvoir vivre sur le terrain familial, les avantages financiers et le fait que les enfants puissent entretenir une relation de proximité tant avec leur grand-mère que leur arrière-grand-mère.

Les inconvénients

Suzanne, Simon-Charles et Christine : Aucun!

Ils soulignent toutefois que les relations entre les deux cellules générationnelles doivent être bonnes à la base pour que l’habitation en maison intergénérationnelle fonctionne bien : tant l’enfant vis-à-vis ses parents, que le conjoint ou la conjointe vis-à-vis ses beaux-parents.

Leurs conseils

  • Prévoir l’aménagement d’une des deux demeures pour le vieillissement des parents (peu d’escaliers, rampe d’accès etc.) et construire assez grand pour que tout le monde ait son espace;
  • Ne pas installer une porte permettant le passage de l’intérieur;
  • Établir des règles claires dès le départ (tant avec les enfants, les parents, que les petits-enfants);
  • Respecter l’intimité de l’autre et les limites établies;
  • S’assurer de se sentir chez soi et adapter si nécessaire;
  • Ne pas penser qu’habiter en maison intergénérationnelle rime avec vivre en colocation avec ses parents, ce n’est pas pareil : chacun a son espace de vie ;
  • Communiquer!